C'est en ce jour, 31 juillet 2005, que disparaît une très vieille connaissance : René Bianco.
Pendant de très nombreuses années, René aura été militant de la Fédération anarchiste, une activité libertaire bien remplie, particulièrement axée sur les problèmes gravitant autour de l'éducation et de la culture.
C'est ainsi qu'il crée, en 1967, une association dans la cité phocéenne qui prendra la dénomination : Culture et liberté. Dans le cadre de celle-ci, il édite des ouvrages, celui de Léo Campion en particulier : Les anarchistes dans la franc-maçonnerie qui est devenu dans sa version profane : Le drapeau noir, l'équerre et le compas. Comme ce dernier, il a été franc-maçon. Maintes fois, j'eus l'occasion de le rencontrer principalement lors de congrès de la F.A. mais aussi, plus rarement, à la Libre Pensée à laquelle il appartenait également. Son visage jovial me semble très représentatif de ce qu'il était : ouvert, spirituel et empreint d'une grande, mais discrète, culture.
Homme d'action, René a été l'organisateur de campings libertaires. Il participe à un groupe clandestin contre l'OAS et il n'hésite pas à soutenir le mouvement des objecteurs de conscience. Homme de pensée, il fonde le CIRA (Centre d'informations et de recherche libertaire), en 1965. Ce sera véritablement l'œuvre majeure de sa vie militante. Il fut l'auteur de nombre d'études et de biographies d'anarchistes publiées dans le Dictionnaire biographique du mouvement ouvrier français.
Décidément, en ce jour d'été, l'homme vaut bien un petit coup de chapeau ...et ce détour sur la Canebière !